Grottes et cavités sous-marines obscures
Méditerranée occidentale, Méditerranée - Mer d'Alboran, Méditerranée orientale
- Profondeur entre 3 à 60 mètres
- Substrat formé de roches ou de coralligène
- Milieu confiné
- Mouvements de l'eau généralement réduits
- Variations saisonnières des températures atténuées par le confinement
- Obscurité totale
En résumé
La grotte obscure correspond à la partie de la grotte où la lumière est absente.
Indicateurs caractérisant l'habitat
Naviguez dans la fiche : laissez-vous guider
- Découvrir l'habitat (pour tous)
- Description physique des habitats
- Organisation de la vie et les espèces rencontrées
- Localisation géographique de l’habitat
- Des recommandations pour découvrir l’habitat et le préserver
- Pour en savoir plus … (le coin des curieux)
- Intérêts écologiques de l’habitat
- État de conservation et menaces
- Réglementation et règles de gestion
- Ressources documentaires et correspondances typologiques
ATTENTION : Fiche habitat en cours de rédaction, susceptible d'être modifiée dans son contenu et sa forme.
Description physique de l'habitat
Cet habitat est localisé dans des substrats rocheux ou des zones de concrétions du coralligène dans lesquels la pénétration de la lumière est empêchée (distance par rapport à l'entrée de la grotte ou obstacle occultant l'entrée de lumière). Le plancher de l’habitat est souvent vaseux.
L’habitat des grottes totalement obscures recouvrent les fissures, les boyaux, les grottes ou les parties de grottes, les cavités de petite taille ou les micro-cavités isolées dans des amas de pierres totalement dépourvues de lumière ou dans le coralligène.
L’hydrodynamisme (agitation de l'eau liée aux vagues et aux courants) y est généralement très faible (le milieu est confiné). Ces habitats situés dans la zone du circalittoral (au-delà de 30 à 40 mètres) peuvent se retrouver à faible profondeur dans la zone de l’infralittoral (de la surface à 30/40 mètres).
Les parois peuvent être noircies par des oxydes de fer et de manganèse assez caractéristiques.
Cet habitat s'inscrit souvent en continuité avec celui des grottes semi-obscures : Cf. fiche n°9
Vie associée à l’habitat
Les peuplements des grottes et boyaux à obscurité totale sont caractérisés par sa faune fixée (sessile) dominée par des éponges majoritairement encroûtantes, des bryozoaires et des serpules (vers annélides polychètes). La biocénose des grottes obscures est particulièrement dépendante des apports de l’extérieur. La production y est très faible.
L'installation et la reconstitution du peuplement sont extrêmement lentes et aléatoires en raison de l'éloignement des sources extérieures de recrutement et de la rareté des apports de nourriture.
La faune fixée (sessile) recouvre faiblement le substrat (de 0% à 80%).
Les individus sont rarement érigés et présentent une petite taille. Ils sont ramassés ou encroûtants et peu colorés. Une grande variabilité de peuplement est observée d’une grotte à l’autre en raison du hasard des événements de colonisation et des conditions environnementales propres à chaque grotte.
Les espèces communes liées à l’habitat :
- Eponges ou spongiaires
Répartition géographique
Cet habitat est susceptible de se présenter sur les côtes rocheuses et en particulier karstiques ou fracturées des côtes des Albères, des côtes de Provence-Alpes-Côte d'Azur et des côtes ouest de la Corse.
Recommandations aux BioObservateurs
1 - Intérêts biologiques de l'observation du site
- Plonger sans détruire et sans perturber
- Contrôler parfaitement sa stabilité pour ne pas toucher les parois des grottes et/ou soulever les sédiments situés sur les planchers
- Chercher et découvrir sur la roche et dans les anfractuosités de la roche les espèces qui s’y cachent
2 - Recommandations sur le comportement du pratiquant
- Connaître et adopter la charte internationale du plongeur responsable développée par l’association Longitude 181 et qui fait la promotion de gestes responsables
- Faire appel à une structure commerciale ou un club écoresponsable
- Contrôler parfaitement sa stabilité pour ne pas écraser les végétaux ou les animaux et limiter les contacts avec l'habitat
- Plonger sans détruire et sans perturber la faune qui y vit
- Ne pas effectuer de prélèvement d'organismes morts ou vivants
- Ne pas pratiquer le nourrissage des espèces afin de respecter les équilibres naturels et les chaînes alimentaires
- Ramasser les déchets anthropiques dans les fonds marins