Epaves et substrats artificiels peu profonds

Méditerranée occidentale, Méditerranée - Mer d'Alboran, Méditerranée orientale

epave_recif.jpg Les points à retenir

- Les épaves ou les substrats artificiels immergés sont à rapprocher des habitats de substrat durs (roches, grottes...) de la zone infralittorale (peu profonde)

- Des sites d'une grande diversité biologiques

- Une diversité de sites (substrats artificiels immergés, cargo, sous-marins, avions...)


En résumé

Cet habitat a une composante dure, le substrat artificiel, résultant de l’action de l’homme, et une composante meuble, le fond sablo-vaseux sur lequel est posé le substrat artificiel.

Les substrats artificiels créent une discontinuité physique sur le fond, offrant aux espèces sédentaires les substrats durs qui leur font défaut, et aux espèces lucifuges les cavités où elles pourront s’abriter. Les récifs artificiels sont des objets immergés volontairement à des fins d’étude scientifiques, de protection physique d'un lieu , de recolonisations des fonds marins, de production halieutique ou de loisir . Bien qu’elles ne soient pas considérées comme des récifs artificiels, les épaves peuvent s’y apparenter du fait de leur rôle et fonctionnement similaire.

A faible profondeur, les épaves et substrats artificiels recoivent à leur surface la lumière du jour à faible profondeur, et sont  rapidement couverts d’algues. ce sont des agrégateurs de vie sous-marine et de nombreux organismes sessiles et vagiles s’en servent comme abri, habitat et site de reproduction.


Indicateurs caractérisant l'habitat

Fréquentation :
+++ forte

Diversité biologique :
+++ forte

Vulnérabilité :
+++ forte




Naviguez dans la fiche : laissez-vous guider

  • Découvrir l'habitat (pour tous)
    • Description physique des habitats
    • Organisation de la vie et les espèces rencontrées
    • Localisation géographique de l’habitat
    • Des recommandations pour découvrir l’habitat et le préserver
  • Pour en savoir plus … (le coin des curieux)
    • Intérêts écologiques de l’habitat
    • Réglementation et règles de gestion
    • Ressources documentaires et correspondances typologiques

ATTENTION : Fiche habitat en cours de rédaction, susceptible d'être modifiée dans son contenu et sa forme.


Description physique de l'habitat

Cet habitat a deux composantes :

  • une composante dure, le substrat artificiel, résultant de l’action de l’homme. Ces structures artificielles sont diverses : structures portuaires, épaves, blockhaus, jetées, murs de pierre et digues en béton, corps morts, récifs artificiels,… Les substrats artificiels sont le plus souvent des enrochements bétonnés. Mais il peut s’agir aussi de structures en bois (pontons de ports, épaves antiques) ou métalliques (épaves contemporaines, cages). Des dépotoirs sous marins peuvent également constituer des substrats artificiels, avec le danger de relargage de substances toxiques (par exemples, les pneus).
  • une composante meuble, le fond sablo-vaseux sur lequel est posé le substrat artificiel.

 

Les substrats durs d'origine anthropique sont de plusieurs natures :

  • Aménagements du littoral,
  • Zones portuaires,
  • Épaves,
  • Récifs artificiels.

Les substrats artificiels créent une discontinuité physique sur le fond, ce qui entraîne des modifications physiques et biologiques du milieu: sur les fonds meubles, elles offrent aux espèces sédentaires les substrats durs qui leur font défaut, et aux espèces lucifuges les cavités où elles pourront s’abriter. Leur surface, qui reçoit la lumière du jour à faible profondeur, est rapidement couverte d’algues. La proximité des apports continentaux et l’intensité des phénomènes locaux de recyclage de la matière organique assurent une grande richesse en nutriments. Ceci contribue à la colonisation progressive des substrats artificiels par une multitude de microorganismes et d'invertébrés, permettant l'installation de réseaux trophiques complexes en interrelation étroite avec les habitats naturels voisins (roches, herbiers, substrats sableux et/ou vaseux).

Les récifs artificiels sont des objets immergés volontairement à des fins d’étude scientifiques, de protection physique d'un lieu (contre les vagues ou les effets du vent), de recolonisations des fonds marins, de production halieutique ou de loisir (plongée et photo sous-mairne). Bien qu’elles ne soient pas considérées comme des récifs artificiels, les épaves, dont l’immersion est généralement involontaire, peuvent s’y apparenter du fait de leur rôle et fonctionnement similaire. L’intérieur d’un récif artificiel ou d’une épave ressemble à une grotte, l’obscurité y est quasi complète, et l’hydrodynamisme absent.

Selon la nature de son matériau et leur environnement, abrité ou exposé, le substrat artificiel peut se corroder et se décomposer plus ou moins rapidement.


Vie associée à l’habitat


Les substrats artificiels et épaves sont des agrégateurs de vie sous-marine et de nombreux organismes sessiles et vagiles s’en servent comme abri, habitat et site de reproduction.

Des organismes associés aux substrats durs (assimilables à des rochers) et celles associées aux substrats meubles (sable, fond sablo-vaseux) coexistent dans l’habitat des substrats artificiels immergés à faible profondeur, et par conséquent recevant la lumière du jour à sa surface. On y trouvera :

  • des algues fixées sur le substrat dur ;
  • la faune sessile sur le substrat dur est composée d’hydraires, de cnidaires actinaires, de vers polychètes tubicoles, de crustacés cirripèdes, de bryozoaires et de tuniciers;
  • les surplombs, cavités et anfractuosités ombragées hébergent des animaux lucifuges et cavernicoles comme le poulpe, des crustacés et certains poissons comme l’apogon, la mostelle, la murène; la propension du poulpe à se loger dans des cavités a été exploitée par les pêcheurs utilisant des « pots à poulpes » et des casiers pour les piéger ;
  • la faune vagile se nourrit des algues sur la surface du substrat artificiel : gastéropodes, crustacés, échinodermes ;
  • des petits poissons benthiques et démersaux gravitent autour des structures artificielles, attirant de plus gros prédateurs.

Les espèces structurantes de l’habitat :
Les espèces communes liées à l’habitat :
Les espèces exotiques envahissantes ou espèces non indigènes :

Répartition géographique

Le positionnement des épaves est disponible sous le SHOM DATA. La couche « Épaves et obstructions » contient une description des épaves, obstructions ou roches sous-marines sur la zone économique exclusive française (ZEE) : https://diffusion.shom.fr/pro/ressources/bd-maritime-et-littoral/epaves.html 

On trouve de nombreux substrats artificiels immergés en Occitanie (Languedoc Roussillon).


Recommandations aux BioObservateurs

1 - Intérêts biologiques de l'observation du site

  • Plonger sans détruire et sans perturber
  • Contrôler parfaitement sa stabilité pour ne pas toucher les parois et/ou soulever les sédiments.
  • Chercher et découvrir dans les anfractuosités les espèces qui s’y cachent

2 - Recommandations sur le comportement du pratiquant

  • Connaître et adopter la charte internationale du plongeur responsable développée par l’association Longitude 181 et qui fait la promotion de gestes responsables
  • Faire appel à une structure commerciale ou un club écoresponsable
  • Contrôler parfaitement sa stabilité pour ne pas écraser les végétaux ou les animaux et limiter les contacts avec l'habitat
  • Plonger sans détruire et sans perturber la faune qui y vit
  • Ne pas effectuer de prélèvement d'organismes morts ou vivants
  • Ne pas pratiquer le nourrissage des espèces afin de respecter les équilibres naturels et les chaînes alimentaires
  • Ramasser les déchets anthropiques dans les fonds marins
  • Ne pas pénétrer dans les épaves

Pour en savoir plus

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