Blocs ou roches couverts de lichen
Atlantique Nord-Est, Manche et Mer du Nord
- Substrats rocheux en place ou blocs stables du haut due la zone littorale
- Zones soumises aux embruns
- Ceintures colorées caractéristiques sur les rochers
- Couleurs principales caractéristiques : jaune/orangée ou noirs
- Ceintures plus ou moins large selon les situations
En résumé
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Indicateurs caractérisant l'habitat
Naviguez dans la fiche : laissez-vous guider
- Découvrir l'habitat (pour tous)
- Description physique des habitats
- Organisation de la vie et les espèces rencontrées
- Localisation géographique de l’habitat
- Des recommandations pour découvrir l’habitat et le préserver
- Pour en savoir plus … (le coin des curieux)
- Intérêts écologiques de l’habitat
- État de conservation et menaces
- Réglementation et règles de gestion
- Ressources documentaires et correspondances typologiques
ATTENTION : Fiche habitat en cours de rédaction, susceptible d'être modifiée dans son contenu et sa forme.
Description physique de l'habitat
Cet habitat rocheux, rarement immergé, se trouve sous l'influence des embruns (zone du supralittoral). En limite supérieure, les premiers végétaux terrestres apparaissent (plantes halophiles qui supportent une certaine salinité). La limite inférieure correspond au niveau moyen des pleines mers de vives eaux. La roche en place peut être verticale, escarpée ou en pente douce. L'habitat peut également s'installer sur des blocs rocheux stables du supralittoral.
L’amplitude verticale de cet habitat varie de quelques décimètres en mode abrité à plusieurs mètres en mode très exposé. L’inclinaison de la paroi rocheuse, sa topographie, son exposition et la nature de la roche (granites, gneiss, grès, calcaires) sont autant de facteurs de variabilité. En milieu abrité, on peut aussi trouver cet habitat dans les galets et les cailloutis.
Vie associée à l’habitat
Les différents lichens présents sur les roches se répartissent généralement sous forme de strates verticales présentant des colorations spécifiques. La coloration de ces strates est due aux colorations des espèces dominantes qui y vivent. Ainsi on peut observer, de bas en haut, la succession des ceintures suivantes :
- À la base, au sein des rochers (gris) couverts de balanes et de patelles du médiolittoral supérieur, sont présentes des taches noires liées à la présence du lichen pygmée,
- Un peu au-dessus, se trouve une bande noire de "verrucaire noire", déposée en croûte fine, sur les zones recouvertes aux très hautes marées. Cette bande laisse penser à des traces de pollutions par des hydrocarbures de marée noire,
- Ensuite, en remontant, on trouve une zone formée par des lichens aux vives colorations jaunes à orangées (les xanthories et les caloplaca),
- Sur la partie supérieure, se succèdent une ceinture blanche plus ou moins continue (Ochrolechia parella, Lecanora gangaleoides et Tephromela atra) puis une zone gris verdâtre (les Romalines).
Les cuvettes, les fentes et fissures humides de la roche sont occasionnellement occupées par des littorines et/ou des acariens.
Les lichens ne se développent pas en dessous du niveau moyen des marées car ils ne supportent pas une immersion trop longue.
Les espèces structurantes de l’habitat :
- Champignons et Lichens
Les espèces communes liées à l’habitat :
- Mollusques
Répartition géographique
Cet habitat se rencontre sur la majorité des côtes rocheuses de la façade Atlantique et de la Manche.
- Massifs rocheux de granite, de gneiss, de micaschistes ou de grès de Normandie, de Bretagne, de Vendée ou des Pyrénées-Atlantiques ;
- Falaise de craie de la Manche ou assises marneuses des côtes d'Opale et de Nacre ;
- Falaises calcaires de la Charente et de la Loire-Atlantique ;
- Substrats artificiels du supralittoral.
Recommandations aux BioObservateurs
Intérêts biologiques de l’observation du site
- Ceintures colorées facilement observables
- Observations à effectuer de près pour constater la diversité des formes encroutantes
Recommandations sur le comportement du pratiquant
- Organiser votre promenade en tenant compte des conditions météorologiques.
- Vérifier les horaires de la marée de votre secteur de randonnée pour fixer l’heure de votre randonnée et ne pas vous laisser surprendre par la marée montante.
- Munissez-vous d’un seau rempli d’eau de mer pour observer les animaux de l’estran et les libérer dans leur milieu délicatement avant de repartir.
- Repositionner avec précaution les cailloux que vous soulevez dans la même position que vous les avez trouvée (les végétaux au-dessus). Vous permettrez ainsi aux espèces qui ont besoin de lumière de continuer à en bénéficier et à celles qui ne la supportent pas de s’en protéger. Une pierre peut abriter de très nombreux organismes marins. Mis à l’envers, 30 % à 70 % d’entre eux disparaissent et il faudra jusqu’à trois ans à la pierre pour retrouver son état initial.
- Laissez les galets où ils sont, car ils assurent une protection du littoral.
- Sur les sentiers littoraux, ne cueillez rien. Les plantes ont un rôle protecteur. Sur les rochers, n’arrachez pas les algues, utilisez une paire de ciseaux pour ne pas arracher les racines. Éviter au maximum de fréquenter le haut de plage, les dunes de sable ou végétalisées en arrière littoral, lors de vos parcours.
- Renseignez-vous sur les espèces protégées et la réglementation les concernant.
- Ne pas effaroucher les différents animaux (bruits, animaux domestiques) et respecter, en particulier, les zones de nidification.
- Munissez-vous d'un sac-poubelle au cas où vous trouviez des déchets échoués et déposez-les dans les différents conteneurs prévus à cet effet et laissez sur place tout ce qui appartient à la nature (animaux, végétaux, galets, sable…).
- Respectez les panneaux, leurs indications d’interdiction et de respect sur les sites naturels du Conservatoire du littoral, les sites naturels départementaux ou régionaux, les espaces naturels communaux. Respectez les zones balisées avec une signalétique adaptée à l’opération.
- N’alimentez pas la faune sauvage avec des aliments de votre pique-nique pour les oiseaux : ce n’est pas leur alimentation. Ils s’habituent trop aux humains et détériorent les poubelles et envahissent les villes.
- Vous avez réalisé de nombreuses observations naturalistes, vous pouvez les consigner dans l’outil BioObs.