Une rentrée sous le signe des nouveautés

Nous espérons que votre saison estivale a été propice à de nombreuses rencontres. En attendant avec impatience tous vos relevés de cet été, cette période nous a permis d’avancer sur différents projets.

C’est avec plaisir que nous partageons le lancement d’un nouveau réseau ALIEN sur le Golfe de Gascogne mais aussi, avec moins d’enthousiasme, une nouvelle fonctionnalité pour suivre les mortalités liées au dernier épisode de « canicule marine » en Méditerranée.

Toute l’équipe BioObs vous souhaite une bonne reprise !

 

La veille des ENI sur façade maritime du Golfe de Gascogne

Les Espèces Non Indigènes (ENI), observées hors de leur aire de répartition, ont été introduites volontairement ou accidentellement par l’homme dans le milieu marin. Elles peuvent constituer une grave menace pour la biodiversité locale en bouleversant et en déséquilibrant les milieux. Certaines conséquences sont bien documentées et évaluées financièrement mais pour beaucoup d’espèces, l’impact de leur arrivée reste totalement inconnu.

Les moyens d’action contre la prolifération des ENI semblent difficiles à mettre en place. Aussi, la prévention reste une disposition clé de gestion pour lutter contre des nouvelles introductions et mieux connaître leur développement. C’est pourquoi la sensibilisation des usagers des espaces marins ou littoraux est indispensable à travers les observations régulières qu’ils peuvent remonter à l’aide d’un outil tel que celui proposé par BioObs.

Le golfe de Gascogne est une partie de l’océan Atlantique Nord située entre la Bretagne en France et la côte Cantabrique en Espagne. Sur cette zone géographique maritime, 130 ENI dont principalement des arthropodes, des algues rouges et des mollusques ont été identifiées en 2017 (1).

Chaque année, des nouvelles espèces sont découvertes et à ce jour, la liste des ENI du Golfe de Gascogne énumère 163 espèces.

(1) Massé C. et Guérin L. (2018). Évaluation du descripteur 2 « espèces non indigènes » en France Métropolitaine. Rapport scientifique pour l’évaluation 2018 au titre de la DCSMM. Muséum National d’Histoire Naturelle (UMS 2006 Patrimoine Naturel), stations marines de Dinard et d’Arcachon. 141 p.

Afin de vous aider à mieux connaître ces ENI, BioObs poursuit ses activités avec le développement de ce nouvel outil ALIENS sur la façade Atlantique du Golfe de Gascogne.

 

Vous pouvez accéder à cette nouvelle fonctionnalité via le lien suivant : https://bioobs.fr/nos-activites/les-reseaux-alien/alien-golfe-de-gascogne/

  • Une plaquette (comparables à celles que vous connaissez déjà) est également téléchargeable. Un support pédagogique pour les briefings et les débriefings qui permet de préparer la saisie des observations :

  • Lors de d’un relevé, un bandeau vous signale le classement de l’espèce observée au titre des ENI, par exemple :

Pour découvrir et retrouver tous les autres réseaux : https://bioobs.fr/nos-activites/les-reseaux-alien/

Canicule océanique : « Coup de chaud en Méditerranée »

Une canicule océanique est un événement au cours duquel la température de la mer est anormalement chaude (plusieurs degrés Celsius au-dessus des normales de saison) et a un impact sur les écosystèmes marins se traduisant par des mortalités des espèces animales et/ou végétales. Ces canicules s’évaluent également en tenant compte de la durée de la surchauffe (au moins cinq jours consécutifs) et de la superficie maritime atteinte (elle peut survenir en pleine mer ou en zone côtière).

Depuis 1982, date des premières données fiables fournies par les satellites, les chercheurs CNRM (CNRS / Météo France) ont mise en exergue 29 épisodes de canicule entre 1982 et 2017 en méditerranée d’une durée moyenne de 20 jours et couvrant 40% de la surface de la mer. Ils notent également que les augmentations de température ne se font pas ressentir qu’en surface mais jusqu’à plus de 50 m de profondeur. Sur l’observation des décennies passées et sur les scénarios futurs de changement climatique, les canicules océaniques deviennent plus intenses, plus longues et plus étendues.

Malheureusement ces situations inhabituelles ont un impact non négligeable pour certaines espèces importantes et emblématiques de la Méditerranée comme la posidonie ou les gorgones. Elles peuvent affecter l’aire de répartition des espèces (migration) ou impacter les activités économiques (déclin des espèces péchées ou pertes en aquaculture).

A partir de mi-Aout 2022, un épisode de mortalité est rapporté dans certaines zones de Méditerranée (en même temps qu’il est constaté une élévation de la température de la colonne d’eau).

L’observation et le partage de ces désordres anthropiques est indispensable pour connaître et mieux quantifier l’impact de ces phénomènes climatiques. Alors, de manière comparable au suivi de la mortalité de la grande nacre, une modification a été apportée sur l’outil BioObs pour vous permettre de compléter vos observations sur quelques espèces, simples à identifier :

Espèce « SOS Mortalité et réchauffement climatique » lors d’un relevé d’observation

Vos observations, complétées par quelques informations et les photographies, peuvent aider à différents projets autour de l’état de santé de la Méditerranée et de ses écosystèmes.

N’hésitez pas à consulter la page dédiée, SOS Mortalité et réchauffement climatique.

Cette fonctionnalité est disponible actuellement pour deux espèces facilement identifiables :

Soyons attentif à l’évolution de ce milieu et partageons nos observations, en particulier pour toute autre espèce qui présenterait un aspect nécrosé inhabituel (en ajoutant les photographies associées et votre commentaire dans le relevé d’observation).

 

Les espèces du mois (agenda 2022)

Les avez-vous identifiées ?  Les voici…

 

Les nouvelles fiches du mois

Pour la reprise, voici quelques nouvelles fiches à découvrir, à rédiger ou bien l’occasion de partager une observation passée ?

Extraits des nouvelles fiches-espèces de BioObs (Août 2022)

Soutenir BioObs ?

BioObs innove régulièrement pour vous proposer un carnet de plongée (et d’observations naturalistes) qui répondent à vos attentes, à votre envie de partager vos observations ainsi que les nouvelles espèces.

BioObs est géré par l’association « Les amis de BioObs » (1901) et comme toute association, son financement est principalement basé sur les adhésions et les dons.

La continuité de ces travaux, y compris la modernisation de l’outil nécessite votre « soutien » et vous pouvez y contribuer simplement par :

Vous pouvez également réaliser l’une ou l’autre de ces opérations au moyen du bulletin d’adhésion téléchargeable.

Pour toute information ou échange, vous pouvez également nous contacter par le formulaire de contact.