Récifs d'hermelles découverts à marée basse

Atlantique Nord-Est, Manche et Mer du Nord

laisses de mer.jpg Les points à retenir
  • Bioconstruction d'hermelles dans la zone de balancement des marées
  • Construction sur roches/blocs ou sédiments sableux

En résumé

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Indicateurs caractérisant l'habitat

Fréquentation :
+ faible

Diversité biologique :
++ moyen

Vulnérabilité :
+++ forte




Naviguez dans la fiche : laissez-vous guider

  • Découvrir l'habitat (pour tous)
    • Description physique des habitats
    • Organisation de la vie et les espèces rencontrées
    • Localisation géographique de l’habitat
    • Des recommandations pour découvrir l’habitat et le préserver
  • Pour en savoir plus … (le coin des curieux)
    • Intérêts écologiques de l’habitat
    • État de conservation et menaces
    • Réglementation et règles de gestion
    • Ressources documentaires et correspondances typologiques

ATTENTION : Fiche habitat en cours de rédaction, susceptible d'être modifiée dans son contenu et sa forme.


Description physique de l'habitat

L'Hermelle est un ver (annélide) marin polychète, sédentaire et tubicole qui mesure de l'ordre de 4 cm. Il se construit donc, pour y vivre, un tube de sédiment, constitué de sable et de fragments coquillers fortement cimentés par des sécrétions particulières.

Quand elle est densément présente, elle forme des structures biogéniques, d'où son nom d'hermelle, issu du grec herma = rocher, récif. Les récifs d’hermelles (ou biohermes) regroupent donc des animaux grégaires en colonies et la densité de ces animaux peut atteindre 15 000 à 60 000 individus par m².

 

Cette espèce "ingénieur" réalise des constructions : 

  • D’une part les « placages » qui correspondent à des constructions peu épaisses adossées à la roche et situées en général assez haut sur la zone intertidale.
  • D’autre part, les "boules" ou "champignons" qui se trouvent beaucoup plus bas sur l’estran, au niveau moyen des basses mers de vive eau, directement sur des fonds meubles. Ces dernières peuvent dépasser le mètre de hauteur et s’étendre sur des centaines d’hectares.

Ces constructions se développent dans l’étage du médiolittoral (dans la zone de balancement des marées), en dessous de la mi-marée, dans des secteurs de mer ouverte, mais avec une préférence dans des zones en mode calme.


Vie associée à l’habitat


L’assemblage spécifique associé aux zones récifales est riche et diversifié. Son originalité est de regrouper des espèces caractéristiques à la fois des fonds meubles (comme les sipunculiens Golfingia vulgare et G. elongata et les bivalves Petricola lithophaga) et des fonds durs (l’annélide Eulalia viridis, le crabe Pilumnus hirtellus).

 

Les récifs sont des zones de fixation pour les naissains de moules et d’huîtres et peuvent héberger de l’ordre de 150 à 200 espèces.

 

La richesse spécifique en espèces commerciales (huîtres, moules, crabes, crevettes et poissons) est forte, et contraste avec les communautés des fonds meubles environnants.

 

Le polychète sédentaire Sabellaria alveolata (hermelle) construit des tubes à partir de sable et de coquilles. Sur les rivages exposés, qui bénéficient d’un apport important de sédiments, S. alveolata peut former des récifs alvéolaires sur des blocs et des platiers rocheux des parties moyenne et inférieure du rivage. Ces récifs de S. alveolata sont très différents de la mosaïque d’algues et de balanes, ou encore d’algues rouges, généralement associée à des rivages rocheux modérément exposés (A1.2), et ce même si de nombreuses espèces sont les mêmes. Ce sont notamment l’actinie commune Actinia equina, les balanes Semibalanus balanoides et Elminius modestus, la patelle Patella vulgata, la gibbule cendrée Gibbula cineraria et le bigorneau Littorina littorea. La pourpre Nucella lapillus et la moule Mytilus edulis sont également présentes sur les blocs, alors que le polychète Lanice conchilega est limité aux zones sédimentaires associées. Les algues rouges qui résistent à l’abrasion, dont Palmaria palmataCorallina officinalisMastocarpus stellatusChondrus crispusCeramium virgatum (anciennement Ceramium nodulosum), Osmundea pinnatifidaPolysiphonia spp., ainsi que des encroûtements de corallinales, peuvent également être présents là où le substrat convient. Les algues brunes et algues vertes présentes comprennent Fucus serratusFucus vesiculosusCladostephus spongiosusUlva intestinalis (anciennement Enteromorpha intestinalis) et Ulva lactuca.


Les espèces structurantes de l’habitat :
Les espèces exotiques envahissantes ou espèces non indigènes :

Répartition géographique

Les récifs d’hermelles se rencontrent de la mer de Bristol jusqu’aux côtes marocaines.

  • Dans le golfe de Gascogne, les sites remarquables de formations récifales sont situés en baie de Bourgneuf et au sud de l’île de Noirmoutier (au niveau de la commune de la Barbâtre). Les sites présentant des placages importants sur roche  sont les baies de Douarnenez et de Ploemeur près de Lorient, la zone comprise entre le Croisic et le Pouliguen, la baie de Noirmoutier ainsi que le secteur de Marennes-Oléron.
  • Dans la région de la Manche, les récifs d’Hermelles sont présents depuis plus de 200 ans en baie du Mont-Saint-Michel (récifs de Sainte Anne le plus important 200 ha et celui de Champeaux). Des placages d'Hermelles sur roche sont présents en bas de certaines plages de sable sur le littoral de Bretagne-Nord, en baie de Lannion.

Recommandations aux BioObservateurs

Intérêts biologiques de l’observation du site

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Recommandations sur le comportement du pratiquant

  • Organiser votre promenade en tenant compte des conditions météorologiques.
  • Vérifier les horaires de la marée de votre secteur de randonnée pour fixer l’heure de votre randonnée et ne pas vous laisser surprendre par la marée montante.
  • Munissez-vous d’un seau rempli d’eau de mer pour observer les animaux de l’estran et les libérer dans leur milieu délicatement avant de repartir.
  • Repositionner avec précaution les cailloux que vous soulevez dans la même position que vous les avez trouvée (les végétaux au-dessus). Vous permettrez ainsi aux espèces qui ont besoin de lumière de continuer à en bénéficier et à celles qui ne la supportent pas de s’en protéger. Une pierre peut abriter de très nombreux organismes marins.  Mis à l’envers, 30 %  à 70 % d’entre eux disparaissent et il faudra jusqu’à trois ans à la pierre pour retrouver son état initial.
  • Laissez les galets où ils sont, car ils assurent une protection du littoral.
  • Sur les sentiers littoraux, ne cueillez rien. Les plantes ont un rôle protecteur. Sur les rochers, n’arrachez pas les algues, utilisez une paire de ciseaux pour ne pas arracher les racines. Éviter au maximum de fréquenter le haut de plage, les dunes de sable ou végétalisées en arrière littoral, lors de vos parcours. 
  • Renseignez-vous sur les espèces protégées et la réglementation les concernant.
  • Ne pas effaroucher les différents animaux (bruits, animaux domestiques) et respecter, en particulier, les zones de nidification.
  • Munissez-vous d'un sac-poubelle au cas où vous trouviez des déchets échoués et déposez-les dans les différents conteneurs prévus à cet effet et laissez sur place tout ce qui appartient à la nature (animaux, végétaux, galets, sable…).
  • Respectez les panneaux, leurs indications d’interdiction et de respect sur les sites naturels du Conservatoire du littoral, les sites naturels départementaux ou régionaux, les espaces naturels communaux. Respectez les zones balisées avec une signalétique adaptée à l’opération. 
  • N’alimentez pas la faune sauvage avec des aliments de votre pique-nique pour les oiseaux : ce n’est pas leur alimentation. Ils s’habituent trop aux humains et détériorent les poubelles et envahissent les villes.
  • Vous avez réalisé de nombreuses observations naturalistes, vous pouvez les consigner dans l’outil BioObs.

Pour en savoir plus

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