Récifs d'huîtres découverts à marée basse
Atlantique Nord-Est, Manche et Mer du Nord
- Récifs d'huitres creuses sauvages présents sur l'estran
- Développement des récifs sur des substrats durs (rocheux, artificiels ou biogènes) mais dans des habitats meubles (coquilles, cailloux, objet durs)
- Milieu ouvert calme à très exposé ou zone estuarienne à faible salinité, voire étiers ou marais salants
- Habitat offrant une biodiversité accrue
Indicateurs caractérisant l'habitat (Faible + à fort +++)
- Fréquentation : +
- Biodiversité : ++
- Vulnérabilité : +
ATTENTION : Fiche habitat en cours de rédaction, susceptible d'être modifiée dans son contenu et sa forme.
Description physique de l'habitat
L'huitre creuse du Pacifique, appelée également l'huître japonaise est une espèce introduite, depuis les années 60, destinée à remplacer l'huître plate ou l'huître portugaise jusque-là cultivées, mais dont les production se sont effondrées, victimes de parasitoses. Cette espèce a rapidement proliférée hors des parcs ostréicoles pour constituer des populations sauvages sur toute la façade atlantique (Bassin d'Arcachon, Marennes-Oléron et Bretagne).
Ces huîtres japonaises prolifèrent sur les estrans rocheux (milieu intertidal), sur des supports durs présents sur des sédiments meubles, sur les coquilles d'autres espèces ou des supports artificiels. Le recouvrement total des substrats sous-jacent conduit à la formation de récifs d'huîtres. Ces récifs peuvent être constitués de plus de mille huîtres au mètre carré, sur plusieurs dizaines de centimètres de hauteur.
Si l’espèce est présente partout sur nos côtes, les récifs d’huîtres creuses se rencontrent davantage dans les zones faiblement brassées (estuaires ou les fonds de baies) qui favorisent le confinement des larves sur les coquilles des adultes (des apports extérieurs sont également possible). La dynamique des populations naturelles d’huîtres creuses peut varier annuellement en fonction de nombreux paramètres environnementaux. Le réchauffement climatique est favorable à la reproduction des huîtres creuses, mais aussi au développement d’organismes pathogènes, de prédateurs et de compétiteurs. Des observations récentes mettent en évidence de nouvelles colonisations, mais aussi des stagnations, voire des régressions des populations sauvages.
Depuis 2008, des surmortalités estivales touchant le naissain dans les élevages et, dans une moindre mesure, dans les populations naturelles. Depuis 2012, les individus adultes font face également à des mortalités. Les récifs d’huîtres creuses commencent donc à attirer l’attention des professionnels de l’ostréiculture et de la pêche à pied qui font face à des mortalités dans les gisements d’autres bivalves, au regard des potentialités d’exploitation qu’ils peuvent présenter.
Vie associée à l’habitat
Ces massifs d'huitres jouent alors un rôle de support, de refuge et de zone d’alimentation pour plusieurs espèces.
Espèces ingénieurs, les huîtres ont la capacité, en s'installant sur le fond, de créer des micro-habitats qui hébergent une diversité faunistique et floristique importante (algues, pétoncles, éponges, tuniciers, cnidaires, étoiles de mer, servant même de nurserie pour les seiches).
Des espèces mobiles comme des prédateurs (poissons, décapodes, oiseaux, etc.) peuvent venir se nourrir sur cet habitat (daurades, étoiles de mer, bigorneaux perceurs, crabes verts, huîtriers-pies, goélands, etc.).
Les espèces structurantes de l’habitat :
- Mollusques
Les espèces communes liées à l’habitat :
- Mollusques
Les espèces exotiques envahissantes ou espèces non indigènes :
- Mollusques
- Arthropodes
- Vertébrés
Répartition géographique
Le développement de récifs proprement dits (constitués de plusieurs niveaux d’individus) a été observé en certains endroits de la rade de Brest et du golfe du Morbihan, de la baie de Bourgneuf, des Pertuis-Charentais, du bassin de Marennes-Oléron et de l’estuaire de la Gironde, ainsi que du bassin d’Arcachon.
Recommandations aux BioObservateurs
Intérêts biologiques de l’observation du site
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Recommandations sur le comportement du pratiquant
- Organiser votre promenade en tenant compte des conditions météorologiques.
- Vérifier les horaires de la marée de votre secteur de randonnée pour fixer l’heure de votre randonnée et ne pas vous laisser surprendre par la marée montante.
- Munissez-vous d’un seau rempli d’eau de mer pour observer les animaux de l’estran et les libérer dans leur milieu délicatement avant de repartir.
- Repositionner avec précaution les cailloux que vous soulevez dans la même position que vous les avez trouvée (les végétaux au-dessus). Vous permettrez ainsi aux espèces qui ont besoin de lumière de continuer à en bénéficier et à celles qui ne la supportent pas de s’en protéger. Une pierre peut abriter de très nombreux organismes marins. Mis à l’envers, 30 % à 70 % d’entre eux disparaissent et il faudra jusqu’à trois ans à la pierre pour retrouver son état initial.
- Laissez les galets où ils sont, car ils assurent une protection du littoral.
- Sur les sentiers littoraux, ne cueillez rien. Les plantes ont un rôle protecteur. Sur les rochers, n’arrachez pas les algues, utilisez une paire de ciseaux pour ne pas arracher les racines. Éviter au maximum de fréquenter le haut de plage, les dunes de sable ou végétalisées en arrière littoral, lors de vos parcours.
- Renseignez-vous sur les espèces protégées et la réglementation les concernant.
- Ne pas effaroucher les différents animaux (bruits, animaux domestiques) et respecter, en particulier, les zones de nidification.
- Munissez-vous d'un sac-poubelle au cas où vous trouviez des déchets échoués et déposez-les dans les différents conteneurs prévus à cet effet et laissez sur place tout ce qui appartient à la nature (animaux, végétaux, galets, sable…).
- Respectez les panneaux, leurs indications d’interdiction et de respect sur les sites naturels du Conservatoire du littoral, les sites naturels départementaux ou régionaux, les espaces naturels communaux. Respectez les zones balisées avec une signalétique adaptée à l’opération.
- N’alimentez pas la faune sauvage avec des aliments de votre pique-nique pour les oiseaux : ce n’est pas leur alimentation. Ils s’habituent trop aux humains et détériorent les poubelles et envahissent les villes.
- Vous avez réalisé de nombreuses observations naturalistes, vous pouvez les consigner dans l’outil BioObs.