Bonne année 2024 !

C’est avec plaisir que toute l’équipe de BioObs vous souhaite, à vous et à vos proches, une bonne et heureuse année 2024, une nouvelle année pour  :

  • réaliser vos souhaits,
  • continuer de pratiquer vos activités naturalistes de manière responsable et durable avec BioObs.

 

En 2024, l’histoire de BioObs continue, pour vous et avec tous ceux qui nous soutiennent pour que BioObs reste un « bien-commun » au bénéfice de tous.

 

Des mérous et le corb toujours protégés

De manière comparable à quelques autres associations, nous vous avons alertés et mobilisés autour des consultations publiques pour la reconduction des moratoires mérous et corb.

Pour terminer l’année 2023, voici une petite bonne nouvelle, petite car certaines parties prenantes s’expriment pour la réouverture de la chasse de ces espèces, ce qui va à l’encontre de toute pratique responsable et durable des activités subaquatiques.

BioObs vous remercie pour votre participation à cette consultation et vos relevés d’observations, passés ou à venir qui participent à la connaissance et à la protection des écosystèmes.

 

Les synthèses des consultations publiques

Les consultations publiques pour l’encadrement de la pêche professionnelle et de plaisance des mérous et du corb se sont terminées le 20 novembre et les synthèses ont été mises en ligne sur les sites des préfectures :

Elles indiquent qu’« au vu des éléments apportés au cours de ces consultations, la DRIM et la Préfecture de Corse ont décidé de conserver les projets d’arrêtés dans les versions soumises à la consultation du public ».

 

Les mérous

« Mérou » désigne de nombreuses espèces de la famille des Serranidae qui vivent près de la côte de tous les océans du monde, y compris dans les régions tropicales et subtropicales, des espèces de différents genres : Epinephelus, Cephalopholis, Mycteroperca, ...

Tous les Serranidés ne sont pas appelés « mérous » : les Serranidés comprennent les serrans mais aussi les anthias, barbiers, loches, vieilles, bars, …


https://lifemap.univ-lyon1.fr/explore.html (CC BY-NC 4.0)

En assurant la régulation des populations des autres espèces (équilibre prédateurs-proies), les mérous jouent le rôle de régulateur et contribuent à l’équilibre des écosystèmes.

Sédentaires et curieux, ils se laissent facilement approcher par tout intrus (plongeur ou chasseur) qui pénètre dans son territoire et quelle que soit la région (métropole ou DROM) et ils sont victimes de la surpêche, en particulier en raison de leur valeur commerciale.

Compte tenu de la raréfaction des mérous sur les côtes métropolitaines, la France et la Principauté de Monaco ont adoptés, dans le cadre des conventions internationales de Berne et de Barcelone, des mesures de protection fortes : le moratoire instauré en France continentale et en Corse depuis 1993 interdit la chasse sous-marine et la pêche à l’hameçon :

  • Tous les 10 ans, ce moratoire est reconduit,
  • Les études confirment l’efficacité de ces mesures de protection puisque les observations de mérous dans les réserves marines sont de plus en plus nombreuses,
  • Ces populations restent fragiles et limitées aux réserves : si la chasse devait être de nouveau autorisée, plusieurs décennies de protection pourraient être anéanties… en quelques semaines !

Il est donc indispensable de continuer à protéger ces espèces qui sont essentielles à l’équilibre des écosystèmes.

Concernant le mérou blanc ( Epinephelus aeneus ), les arrêtés vont lui permette de bénéficier du même statut de protection que les autres espèces de mérous présents en Méditerranée, en signalant que l’un des arguments avancés par les opposants à ce projet d’arrêté est qu’il serait une espèce invasive « qui profiterait du réchauffement climatique pour s’implanter au nord de la Méditerranée et qu’il pourrait entraîner un dérèglement de la biodiversité ».

Rappelons qu’une espèce envahissante est « une espèce dont l’introduction et/ou la propagation menace la diversité biologique » : de nombreuses espèces sont en extension d’aire de distribution (en raison du dérèglement climatique) SANS être une menace pour la diversité biologique et l’état des écosystèmes. De plus :

  • Son observation reste exceptionnelle et son établissement est loin d’être avéré (la première observation sur les côtes française date de Juillet 2012 ; elle a été suivie d’une autre observation en… Septembre 2023),
  • Ses habitats préférentiels sont les fonds meubles (sablo-vaso et herbiers) : il ne devrait pas entrer en compétition (habitats et ressources) avec les autres espèces de mérous qui fréquentent les zones rocheuses,
  • Cette espèce, autrefois abondante en Atlantique-Ouest et au sud de la Méditerranée, est depuis plusieurs années une victime de la surexploitation par la pêche (qui est exportée en Europe) : l’espèce est maintenant classée quasi-menacée (NT) par l’UICN.

Compte tenu de leur rôle dans l’équilibre des écosystèmes et de leur faible résilience aux pressions anthropiques, de nombreuses espèces de mérous doivent être protégées. A titre d’exemple, les espèces du genre Epinephelus se trouvent en tête de la liste rouge des poissons récifaux de la Réunion, en danger critique d’extinction (CR).

Extrait de la liste rouge des espèces menacées en France, poissons récifaux de la Réunion

 

Gérer son carnet de plongée avec BioObs

Partager ses observations, c’est s’inscrire dans une démarche de plongeur  « responsable », pour une pratique « durable » de notre activité préférée : chaque relevé d’observation qui est réalisé avec BioObs contribue à une meilleure connaissance des milieux et de la biodiversité subaquatique, au bénéfice de tous.

Les mérous de BioObs se réunissent pour cette improbable photo de la famille, improbable puisque cette photo rassemble des espèces de toutes les zones géographiques de BioObs.

Photo de famille des « mérous » de BioObs

Une espèce s’est invitée cette photo de famille : la reconnaissez-vous ?

Son nom scientifique est Polyprion americanus et il est surnommé « Mérou des épaves ». Son nom commun est le Cernier commun et sa pêche est interdite en Méditerranée au même titre que les cinq mérous présents en métropole.

 

Le calendrier BioObs 2023

Voici les espèces de mois de décembre 2023. Les reconnaissez-vous ?

 

Le calendrier BioObs 2024

Si vous ne l’avez pas encore, il n’est pas trop tard pour vous procurer le calendrier BioObs 2024.

Un calendrier unique pour noter vos rendez-vous importants. A télécharger et à offrir sans modération : ce calendrier est gratuit (vous si vous le souhaitez, vous pouvez faire un don pour soutenir le développement de l’outil et nos activités bénévoles).

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