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La journée mondiale des herbiers marins

Comme l’indique le calendrier BioObs, la Journée Mondiale des herbiers marins est célébrée le 1 mars.
Ces plantes à fleurs constituent de véritables prairies sous-marines et en métropole, six plantes marines peuvent être observées au cours de nos explorations : les connaissez-vous ?

  • Posidonie (Posidonia oceanica), endémique de la Méditerranée et uniquement en milieu marin,
  • Cymodocée (Cymodocea nodosa), en milieu lagunaire ou bien dans les herbiers de posidonie,
  • Zostère marine (Zostera (Zostera) marina), d’affinité froide et en eaux saumâtres,
  • Zostère naine (Zostera (Zosterella) noltei), thermotolérante et en eaux saumâtres,
  • Halophile stipulée (Halophile stipulacea), originaire de l’océan Indien, elle est présente en Méditerranée depuis l’ouverture du canal de Suez (elle est invasive dans les Caraïbes),
  • Ruppie maritime (Ruppia maritima), halo-tolérante, elle se rencontre dans les eaux calmes et saumâtres des lagunes.

Les services écosystémiques de ces prairies sont nombreux, en particulier, ceux de l’herbier de Posidonie très documentés :

  • Source d’azote,
  • Fixation des fonds meubles et des particules,
  • Protection du littoral (limitation de l’érosion côtière),
  • Régulation du climat (puit de carbone),
  • Oxygénation de l’eau,
  • Habitat pour de nombreuses espèces (frayères, nurseries, alimentation),
  • Maintien des activités économiques (pêche et tourisme).

Cette espèce, qualifiée d’espèce-ingénieure, est menacée par différentes activités : aménagement du littoral, pêche, rejets urbains et agricoles, pollutions, réchauffement climatique, … sans oublier l’ancrage qui reste un facteur important de sa dégradation.

Lors de nos prochaines explorations, apprenons à reconnaitre et distinguer ces différentes plantes d’une grande valeur patrimoniale.

 

200 000 photos !

Fin février, la photothèque de BioObs disposait de plus de 200 000 photos.

Nos photographies permettent de valider la toute première observation d’une nouvelle espèce et d’illustrer l’ensemble des fiche-espèces de BioObs mais elles constituent également un référentiel bien utile pour progresser dans notre regard lors de la préparation d’une plongée (et lors du débriefing). Ou bien pour illustrer tout exposés dans le cadre de la sensibilitation ou la formation des plongeurs ?

Dans le cadre de conventions, elles sont également utilisées par nos partenaires pour la réalisation de supports pédagogiques ou bien illustrer les fiches espèces comme c’est le cas sur le site de l’INPN.

Un grand merci à tous nos observateurs-photographes qui partagent leurs clichés via leurs relevés.

 

Quelle est la place de BioObs dans les programmes de suivi des ENI ?

Comme annoncé lors du séminaire BioObs (janvier 2025) et via notre précédente newsletter annonçait, plusieurs projets dédiés au suivi des Espèces Non Indigènes (ENI) sont initiés par BioObs.

Pour préciser le contexte de cette démarche, il est possible d’évaluer comment BioObs contribue depuis plusieurs années aux programmes de sciences participatives pour la connaissance des données sur les ENI en milieu marin, nous avons analysé les données à partir du site du GBIF (Global Biodiversity Information Facility ou en français le « Système mondial d’information sur la biodiversité ») :

  • Créé en 2001, le GBIF est un projet scientifique international dont la finalité est de mettre à disposition toute l’information connue sur la biodiversité. Il est alimenté par toutes les structures qui souhaitent partager et rendre accessibles leurs données,
  • Les données d’observation de BioObs contribuent au GBIF via l’INPN. Ainsi, en juillet 2018, la milliardième observations du GBIF était une observation de BioObs transmise via l’INPN.

Le résultat est le suivant :
Pour les données extraites relatives aux espèces identifiées dans les réseaux ALIEN (Normandie, Mers celtiques, Golfe de Gascogne, Occitanie, PACA et Corse), les observations de BioObs participent à hauteur de 48 % sur l’ensemble des observations françaises métropolitaines qui sont disponibles sur la période de 2010 à 2024.

Au vu de cette métrique, BioObs est donc un programme incontournable à la connaissance de la biodiversité et de son évolution.

Nous remercions tous les utilisateurs de BioObs pour leurs relevés qui participent régulièrement à améliorer nos connaissances sur la présence de ces ENI en milieu marin.

Il est à noter que ces données sont librement utilisées par l’ensemble de la communauté scientifique ( » How and where is GBIF-mediated data used ? « ) et régulièrement citées via les publications.

L’ALIEN du mois

Les algues brunes filamenteuses font partie des espèces les plus observées par les observateurs de BioObs à travers le réseau ALIEN Corse (911 observations entre 2013 et 2024).

Ces « amas » d’algues filamenteuses constituent un « complexe » rassemblant une ou plusieurs espèces. Ces ensembles peuvent proliférer de façon très importante entre quelques mètres de profondeur à 30 ou 40 m et recouvrir avec une épaisseur et une couverture variables les espèces vivant sur les fonds rocheux ou les herbiers de posidonies. Ces algues brunes filamenteuses ont des filaments multicellulaires, souvent ramifiés, qui forment des tapis denses ou des réseaux enchevêtrés.

Leur développement rapide, en milieu calme, s’opère au début du printemps (avril avec le réchauffement des eaux) et peut perdurer jusqu’à l’été en l’absence de fortes houles. Les blooms observés peuvent, s’ils persistent trop longtemps, nuire aux organismes fixés filtreurs. On pourra ainsi souligner leur impact écologique qui avec leur prolifération excessive peut entraîner des problèmes, tels que :

  • Réduction de la biodiversité : les algues envahissantes peuvent étouffer les espèces locales de plantes et d’animaux marins en bloquant la lumière et l’accès aux nutriments,
  • Modification des habitats : les tapis denses d’algues peuvent altérer les habitats naturels et affecter les communautés d’organismes marins,
  • Impact sur la chaîne alimentaire : en modifiant les habitats et les ressources disponibles, elles peuvent perturber les chaînes alimentaires marines.

L’étude des algues filamenteuses sur le littoral méditerranéen fait l’objet d’un volet particulier du programme de suivis des pressions anthropiques dont les résultats sont précisés dans la publication (cf. page 48) : ANDROMEDE OCEANOLOGIE, 2023. Suivi des pressions anthropiques en Méditerranée française – Réseau IMPACT 2021-2023. Contrat Andromède Océanologie / Agence de l’eau. 85 p.

Cette publication est disponible sous la plateforme MEDTRIX : https://medtrix.fr/wp-content/uploads/2024/03/Reseau-impact_2021_2023.pdf

Quelques liens sur les algues brunes filamenteuses

BioObs :

INPN :

 

Les nouvelles fiches-espèces

Tous les mois, nous vous présentons les nouvelles fiches espèces créées. En vous remerciant pour tous vos relevés et photographies, voici quelques-unes des nombreuses fiches créées en février : les reconnaissez-vous ?

 

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