Lagunes côtières

Méditerranée occidentale, Méditerranée - Mer d'Alboran, Méditerranée orientale

herbiers.jpg Les points à retenir

 

  • Milieu plus ou moins fermé, généralement séparé de la mer ouverte mais en communication temporaire avec celle-ci
  • Substrat de nature sableuse, vaso-sableuse à vaseuse
  • Profondeur de 0 à quelques mètres (infralittoral)
  • Courant faible à moyen
  • Eaux saumâtres de salinité variable

En résumé

Étendues de sables fins, sables vaseux et vases dans des zones littorales, relativement fermées jusqu'à quelques mètres de profondeur.


Indicateurs caractérisant l'habitat

Fréquentation :
++ moyen

Diversité biologique :
+++ forte

Vulnérabilité :
+++ forte




Naviguez dans la fiche : laissez-vous guider

  • Découvrir l'habitat (pour tous)
    • Description physique des habitats
    • Organisation de la vie et les espèces rencontrées
    • Localisation géographique de l’habitat
    • Des recommandations pour découvrir l’habitat et le préserver
  • Pour en savoir plus … (le coin des curieux)
    • Intérêts écologiques de l’habitat
    • État de conservation et menaces
    • Réglementation et règles de gestion
    • Ressources documentaires et correspondances typologiques

 

ATTENTION : Fiche habitat en cours de rédaction, susceptible d'être modifiée dans son contenu et sa forme.


Description physique de l'habitat

Les lagunes sont des étendues d'eau salée côtières peu profondes, de salinité et de volume d'eau variables, totalement ou partiellement séparées de la mer par des bancs de sable ou des galets, ou, moins fréquemment, par des rochers. Le sédiment est généralement de type vaseux ou sablo-vaseux.

 

Ainsi les lagunes recouvrent des situations diverses liées à leur origine géomorphologique et à la variabilité des apports d’eau salée et d’eau douce. Certaines lagunes sont naturelles, occupent des dépressions littorales, alimentées périodiquement par la mer, les autres sont des anciens marais aménagés par l’homme (marais salants, réservoirs à poissons euryhalins, bassins d’aquaculture...).

 

Les écosystèmes lagunaires sont donc des lieux d'échanges entre les eaux douces apportées par le bassin versant et les eaux de la mer. Ces échanges peuvent être permanents ou temporaires et sont généralement à double-sens (lagune vers la mer et mer vers la lagune). La marée, les vents, la pression atmosphérique, la pluviométrie les régulent au niveau des graus. Cette variabilité entre les apports d’eau par le bassin versant et les échanges avec la mer est à l’origine d’une grande variabilité de la salinité des eaux lagunaires, caractéristique essentielle de ces milieux. Certaines lagunes présentent des salinités entre 0.5 et 5 (eaux oligohalines) et d’autres jusqu’à plus de 40 (eaux hyperhalines). La profondeur et la morphologie des lagunes vont également induire des variabilités spatiales de cette salinité au sein d’une même lagune.

 

Au regard de la diversité des situations géographiques et de leur étendue, les lagunes méditerranéennes sont définies comme un complexe d’habitats élémentaires.

 

Des informations spécifiques sur certains habitats des lagunes sont disponibles sur les fiches :


Vie associée à l’habitat


Face à l’hétérogénéité des conditions physicochimiques (variations de température et de salinité), il existe une grande variabilité des ensembles faunistiques et floristiques, caractérisés par une faible richesse spécifique et des populations denses d’espèces dominantes, se renouvelant rapidement, utilisés par les maillons supérieurs de l’écosystème mais pouvant également contribuer à l’accumulation de matières organiques dans le sédiment.

  • L’association à ruppies spiralées avec ou sans zostères, parfois des cymodocées, lorsque l'étang présente une grande surface et lorsque la salinité est stable et voisine de celle de l'eau de mer du fait d’échanges hydrodynamiques importants avec celle-ci ;
  • L’association à ruppies maritimes, lorsque les surfaces d'eau sont relativement faibles et les écarts des conditions de milieu plus accentués ;
  • L’association à potamots pectinés, à myriophylles et naïades marines lorsque la salinité est faible et stable notamment en raison d’apports d’eau douce dominants ;
  • Les associations à macroalgues libres (de composition très variable suivant les conditions).

En été, lorsqu'il y a un fort déficit de vent et donc de brassage des eaux, on peut assister dans certaines zones enrichies à la prolifération d'algues vertes filamenteuses ou foliacées (comme les cladophores ou les ulves). La dégradation de la matière organique ainsi produite s'accompagne d'un important développement de bactéries et de phénomènes d'anoxie (malaïgue), provoquant de fortes mortalités chez toutes les espèces présentes dans ces zones.

 

Pour rappel (cf. fiche sur les herbiers des lagunes), dans les étangs poly-euhalins (salinité entre 18 et 30), la zostère naine est observée, accompagnée bien souvent d’algues rouges et d’algues vertes (en faible quantité dans les lagunes ayant un bon état trophique). Dans les zones les plus proches de la mer ou dans les lagunes ayant une faible variation saisonnière de la salinité, les herbiers de zostère marine et de cymodocée sont signalés. Ils font la transition avec le milieu lagunaire et les herbiers marins de posidonie.


Les espèces structurantes de l’habitat :
Les espèces exotiques envahissantes ou espèces non indigènes :

Répartition géographique

Habitat présent au niveau des étangs saumâtres (étang de Berre, étang de Thau, étangs du Roussillon, étangs palavasiens, étangs corses...).

Sur la façade méditerranéenne française, on dénombre une trentaine de lagunes.


Recommandations aux BioObservateurs

1 - Intérêts biologiques de l'observation du site

  • Observer les fruits au printemps et les fleurs en automne sur les feuilles
  • Identifier l'organisation des animaux en différentes strates.

2 - Recommandations sur le comportement du pratiquant

  • Connaître et adopter la charte internationale du plongeur responsable développée par l’association Longitude 181 et qui fait la promotion de gestes responsables
  • Faire appel à une structure commerciale ou un club écoresponsable
  • Ne pas mouiller l'ancre dans un herbier ou remonter l'ancre à la verticale avec précaution
  • Contrôler parfaitement sa stabilité pour ne pas écraser les végétaux ou les animaux et limiter les contacts avec l'habitat
  • Plonger sans détruire les herbiers et sans perturber la faune qui y vit
  • Ne pas effectuer de prélèvement d'organismes morts ou vivants ou de "souvenirs" sur les épaves
  • Ne pas pratiquer le nourrissage des espèces afin de respecter les équilibres naturels et les chaînes alimentaires
  • Ramasser les déchets anthropiques dans les fonds marins ou sur les berges

Pour en savoir plus

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