Cuvettes rocheuses toujours en eau
Atlantique Nord-Est, Manche et Mer du Nord
- Cuvettes présentes en zone rocheuse soumise à marée
- Morphologie des cuvettes très variables
- Variabilité des conditions physiques forte
- Ilots de biodiversité par rapport aux habitats environnants
En résumé
Cuvette rocheuse toujours remplie d'eau qui offre des conditions favorables, au milieu de la zone médiolittorale soumise à marée, à une flore et une faune qui ne supportent pas l'exondation.
Indicateurs caractérisant l'habitat
Naviguez dans la fiche : laissez-vous guider
- Découvrir l'habitat (pour tous)
- Description physique de l’habitats
- Organisation de la vie et les espèces rencontrées
- Localisation géographique de l’habitat
- Des recommandations pour découvrir l’habitat et le préserver
- Pour en savoir plus … (le coin des curieux)
- Intérêts écologiques de l’habitat
- Etat de conservation et menaces
- Réglementation et règles de gestion
- Ressources documentaires et correspondances typologiques
Description physique de l'habitat
Dans les habitats rocheux, il existe des enclaves écologiques qui sont moins ou peu touchées par la marée. La topographie des roches offre la possibilité d'avoir des zones de rétention de l'eau ou cuvettes.
La morphologie de ces cuvettes est extrêmement variable en fonction de la nature de la roche et de sa taille (surface de quelques décimètres carrés à plusieurs mètres carrés et profondeur de quelques centimètres à 1 ou 2 mètres).
Ces cuvettes, en fonction de leur position sur l'estran (haut ou bas du médiolittoral) sont soumises à des variations importantes des paramètres physiques (température, salinité, oxygène, ombrage...).
Vie associée à l’habitat
La flore et la faune y vivent submergées de façon permanente. La position de la cuvette sur l'estran et sa forme (profondeur) vont conditionner les peuplements.
Les cuvettes positionnées en haut de l'estran (réchauffement, dessalement et perte d'oxygène plus important) sont les plus pauvres en espèces (algues vers).
Plus bas sur l'estran rocheux, les cuvettes hébergent diverses plantes et animaux : anémones de mer, crevettes, gastéropodes, petits poissons, algues diverses.
La profondeur de la cuvette influence la présence des algues : les corallines sont présentes dans les moins profondes alors que si la profondeur est plus importantes, des fucus et des laminaires pourront se développés.
La présence de sables, et même de galets, vient également modifier la composition qualitative des peuplements.
Les espèces communes liées à l’habitat :
- Algues
- Dumontie contournée - Dumontia contorta
- Gigartine - Mastocarpus stellatus
- Coralline - Corallina officinalis
- Entéromorphe intestinalis - Ulva intestinalis
- Cladophore - Cladophora sp.
- Crinière dressée - Chaetomorpha aerea
- Crinière flottante - Chaetomorpha linum
- Bryopsis plumeux - Bryopsis plumosa
- Cladophore des rochers - Cladophora rupestris
- Entéromorphe - Ulva compressa
- Dictyote - Dictyota dichotoma
- Voleuse d'huître - Colpomenia peregrina
- Cnidaires
- Mollusques
- Vertébrés
Les espèces exotiques envahissantes ou espèces non indigènes :
- Algues
- Cténaires
- Mollusques
- Lophophorates
- Arthropodes
Répartition géographique
Ces cuvettes sont présentes sur toutes les façades littorales rocheuses subissant la marée.
Recommandations aux BioObservateurs
Intérêts biologiques de l’observation du site
- Des lieux d'observations très accessibles pour les grands et les petits
Recommandations sur le comportement du pratiquant
- Organiser votre promenade en tenant compte des conditions météorologiques.
- Vérifier les horaires de la marée de votre secteur de randonnée pour fixer l’heure de votre randonnée et ne pas vous laisser surprendre par la marée montante.
- Munissez-vous d’un seau rempli d’eau de mer pour observer les animaux de l’estran et les libérer dans leur milieu délicatement avant de repartir.
- Repositionner avec précaution les cailloux que vous soulevez dans la même position que vous les avez trouvée (les végétaux au-dessus). Vous permettrez ainsi aux espèces qui ont besoin de lumière de continuer à en bénéficier et à celles qui ne la supportent pas de s’en protéger. Une pierre peut abriter de très nombreux organismes marins. Mis à l’envers, 30 % à 70 % d’entre eux disparaissent et il faudra jusqu’à trois ans à la pierre pour retrouver son état initial.
- Laissez les galets où ils sont, car ils assurent une protection du littoral.
- Sur les sentiers littoraux, ne cueillez rien. Les plantes ont un rôle protecteur. Sur les rochers, n’arrachez pas les algues, utilisez une paire de ciseaux pour ne pas arracher les racines. Éviter au maximum de fréquenter le haut de plage, les dunes de sable ou végétalisées en arrière littoral, lors de vos parcours.
- Renseignez-vous sur les espèces protégées et la réglementation les concernant.
- Ne pas effaroucher les différents animaux (bruits, animaux domestiques) et respecter, en particulier, les zones de nidification.
- Munissez-vous d'un sac-poubelle au cas où vous trouviez des déchets échoués et déposez-les dans les différents conteneurs prévus à cet effet et laissez sur place tout ce qui appartient à la nature (animaux, végétaux, galets, sable…).
- Respectez les panneaux, leurs indications d’interdiction et de respect sur les sites naturels du Conservatoire du littoral, les sites naturels départementaux ou régionaux, les espaces naturels communaux. Respectez les zones balisées avec une signalétique adaptée à l’opération.
- N’alimentez pas la faune sauvage avec des aliments de votre pique-nique pour les oiseaux : ce n’est pas leur alimentation. Ils s’habituent trop aux humains et détériorent les poubelles et envahissent les villes.
- Vous avez réalisé de nombreuses observations naturalistes, vous pouvez les consigner dans l’outil BioObs.