Les points à retenir
- Bioconstruction d'huîtres creuses sauvages
- Substrats durs ou meubles (avec éléments solides)
- Biodiversité et abondance forte
Indicateurs caractérisant l'habitat
Fréquentation :
+ faible
Diversité biologique :
++ moyen
Vulnérabilité :
+ faible
Naviguez dans la fiche : laissez-vous guider
- Découvrir l'habitat (pour tous)
- Description physique des habitats
- Organisation de la vie et les espèces rencontrées
- Localisation géographique de l’habitat
- Des recommandations pour découvrir l’habitat et le préserver
- Pour en savoir plus… (le coin des curieux)
- Intérêts écologiques de l’habitat
- État de conservation et menaces
- Réglementation et règles de gestion
- Ressources documentaires et correspondances typologiques
ATTENTION : Fiche habitat en cours de rédaction, susceptible d'être modifiée dans son contenu et sa forme.
Description physique de l'habitat
L'huitre creuse du pacifique ou huître japonaise est un mollusque bivalve introduit qui a rapidement proliféré en dehors des parcs ostréicoles pour constituer des bancs sauvages.
Elle s'installe préférentiellement sur des substrats rocheux 'entre 0 et 10 mètres, rarement jusqu'à 30), mais également sur des supports durs présents dans les sédiments meubles. Elle supporte très bien les variations de salinité et de température.
Les récifs d'huîtres sont constitués de plus de mille individus au m² empilés les uns sur les autres sur plusieurs dizaines de centimètres d'épaisseur. Présents également sur l'estran, ils se retrouvent jusqu'à quelques dizaines de mètres de profondeur.
Les huîtres plates peuvent également constituer des récifs (plus de cinq huîtres au m²) mais, suite à des parasitoses importantes, les bancs sont restreints.
Vie associée à l’habitat
Les récifs d'huîtres contribuent à l'installation d'un faune et d'une flore diversifiée, car ils assurent un rôle support, de refuge et d'alimentation pour de nombreuses espèces.
Les principales espèces présentes sont des mollusques, des crustacés et des vers annélides. Des prédateurs (poissons, décapodes, oiseaux, etc.) peuvent également venir se nourrir sur cet habitat.
Les espèces structurantes de l’habitat :
Les espèces exotiques envahissantes ou espèces non indigènes :
Répartition géographique
Les bancs d'huîtres sauvages se sont très bien développés initialement dans le bassin de Marennes Oléron et le bassin d'Arcachon. Avec le changement climatique depuis plus de 20 ans, les huîtres sauvages s'installent plus au nord jusqu'au Golfe normano-breton.
Recommandations aux BioObservateurs
1 - Intérêts biologiques de l'observation du site
2 - Recommandations sur le comportement du pratiquant
- Connaître et adopter la charte internationale du plongeur responsable développée par l’association Longitude 181 et qui fait la promotion de gestes responsables
- Faire appel à une structure commerciale ou un club écoresponsable
- Contrôler parfaitement sa stabilité pour ne pas écraser les végétaux ou les animaux et limiter les contacts avec l'habitat
- Plonger sans perturber la faune qui y vit
- Ne pas effectuer de prélèvement d'organismes morts ou vivants
- Ne pas pratiquer le nourrissage des espèces afin de respecter les équilibres naturels et les chaînes alimentaires
- Ramasser les déchets anthropiques dans les fonds marins
Rôles écologiques et services écosystémiques
- La structure des récifs permet l'accueil de nombreux micro-habitats et par conséquent la présence d'une flore et d'une faune diversifiées. La variété des organismes marins présents peut être multipliée par 3 à 5 en comparaison du substrat (meuble ou dur) nu. L'abondance peut aussi être multipliée par 20.
- Les récifs constituent des zones de refuge (augmentation de la surface disponible et des possibilités de cache) et d'alimentation pour de multiples espèces.
- Les récifs permettent d'avoir un effet limitant sur l'hydrodynamisme
- La capacité de filtration des huîtres contribue à la purification des masses d'eau environnantes.
Menaces pesant sur l’habitat
- Les récifs d'huîtres peuvent conduire à une banalisation des paysages marins.
- Les huîtres sauvages peuvent, en forte densité, entrer en compétition avec les huîtres d'élevage pour l'espace et la nourriture disponible. Il en est de même pour les moulières et les bancs d'hermelles. Les conséquences économiques concernent en tout premier lieu les professionnels de l'ostréiculture et de la conchyliculture de manière général (coques, palourdes...) qui subissent des coûts d'entretien de leurs installations et une concurrence au regard des stocks d'huîtres sauvages disponibles.
- Les excrétons de fèces des récifs contribuent à l'envasement de leur environnement.
- La présence de coquilles coupantes représente un danger pour les baigneurs, les randonneurs et les plagistes.
- La colonisation massive des substrats durs altère les paysages à forte valeur patrimoniale.
- Les récifs d'huîtres sauvages subissent la prédation par les daurades, les étoiles de mer, les bigorneaux perceurs, les crabes verts et les oiseaux (huîtriers pies, goélands).
- Les récifs ne sont pas à l'abri d'agents pathogènes (virus, bactéries), des parasites (copépodes, vers, éponges), de tempêtes ou d'actions humaines (aménagements côtiers, pollution, destructions volontaires).
Réglementation et règles de gestion
Face à ses capacités adaptatives aux conditions environnementales de la façade Atlantique et de la Manche et à sa vitesse de colonisation, l'huître creuse a été jugée comme une espèce invasive. À ce titre, il est important de bien connaître son aire de répartition et de colonisation de nouveaux secteurs marins préservés jusqu'à présent.
Les côtés positifs (production de naissain, sources de revenus pour les pécheurs professionnels à pied) et négatifs (coûts, valorisation des déchets) des programmes d'éradication sont à analyser avec soin avant d'engager de vastes programmes de nettoyage des récifs d'huîtres sauvages.
Correspondances entre les typologies d'habitats
Référence Nationale (1)
Natura 2000 (2)
EUNIS 2007 (3)
EUNIS 2019 (4)
(1) Référentiel national
(2) Classification issue de la directive habitats faune flore
(3) La typologie EUNIS (European Nature Information System) est une classification des habitats naturels, semi-naturels et anthropiques des secteurs terrestres et marins d'Europe
(4) Typologie EUNIS actualisée en 2019
Références bibliographiques
Cette fiche habitat a été établie sur la base des ressources documentaires ou Internet suivantes :
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À propos de cette fiche :
- Fiche n°75
- Lien : https://bioobs.fr/fiche-habitat/?id=75
- Dernière modification : 26 janvier 2021
- Rédacteur : Pascal COATNOAN (BioObs)
- Relecteurs : Francois SICHEL, Jean-Pierre CASTILLO, Annie LAFOURCADE (BioObs)
- Vérificateur : ....en cours ... (Office français de la Biodiversité)