Epaves et substrats artificiels profonds
Atlantique Nord-Est, Manche et Mer du Nord
- Milieu profond (Circalittoral) très peu éclairé par la lumière naturel
- Substrat dur côtoyant un environnement souvent meuble
- Hydrodynamisme variable selon l'exposition aux courants
- Zone présentant un riche diversité biologique
En résumé
Les substrats artificiels et épaves profondes créent une discontinuité physique sur le fond meuble, offrant ainsi aux espèces sédentaires les substrats durs et les anfractuosités qui leur font défaut. Ils constituent un habitat relativement calme et stable, plongé dans une pénombre permanente, et dépourvue de végétaux. A la place des algues, ces substrats sont recouverts d’éponges, de cnidaires et d’ascidies solitaires. Des animaux gélatineux (méduses) et des poissons prédateurs pélagiques gravitent autour d'eux.
Indicateurs caractérisant l'habitat
Naviguez dans la fiche : laissez-vous guider
- Découvrir l'habitat (pour tous)
- Description physique des habitats
- Organisation de la vie et les espèces rencontrées
- Localisation géographique de l’habitat
- Des recommandations pour découvrir l’habitat et le préserver
- Pour en savoir plus… (le coin des curieux)
- Intérêts écologiques de l’habitat
- Réglementation et règles de gestion
- Ressources documentaires et correspondances typologiques
ATTENTION : Fiche habitat en cours de rédaction, susceptible d'être modifiée dans son contenu et sa forme.
Description physique de l'habitat
Cet habitat a deux composantes :
- une composante dure, le substrat artificiel, résultant de l’action de l’homme. Les substrats artificiels sont le plus souvent des enrochements bétonnés. Mais il peut s’agir aussi d'épaves en bois (épaves antiques) ou métalliques (épaves contemporaines).
- une composante meuble, le fond sablo-vaseux sur lequel est posé le substrat artificiel ou l'épave.
Les substrats artificiels créent une discontinuité physique sur le fond, ce qui entraîne des modifications physiques et biologiques du milieu: sur les fonds meubles, elles offrent aux espèces sédentaires les substrats durs et les anfractuosités qui leur font défaut. Ils sont colonisés par une multitude d’organismes, en interrelation étroite avec les habitats naturels voisins (roches, substrats sableux et/ou vaseux).
En profondeur, les conditions de luminosité, d’hydrodynamisme et de température diminuent par rapport à celles de la faible profondeur, et se stabilisent. Les épaves et les substrats artificiels profonds ne reçoivent que 1% de lumière du jour, ce qui défavorables au développement d’algues. C’est un habitat relativement calme et stable, plongé dans une pénombre permanente et dépourvue de flore.
Vie associée à l’habitat
La lumière diminue en profondeur. La substrats artificiels et épaves profondes constituent un habitat relativement calme et stable, plongé dans une pénombre permanente, dépourvue de végétaux. A la place des algues, les substrats sont recouverts d’éponges, de cnidaires et d’ascidies solitaires.
Dans les anfractuosités des épaves et des substrats artificiels habitent les animaux sciaphiles qui apprécient les eaux très calmes. Ce sont des supports pour certaines éponges et des abris pour des crustacés comme la langouste et le homard et des poissons comme le congre.
Autour des épaves, en pleine eau, on peut rencontrer des animaux gélatineux (méduses, cténaires, salpes, pyrosomes) et poissons prédateurs
Les espèces communes liées à l’habitat :
- Eponges ou spongiaires
- Cnidaires
- Sertularelle blanche - Sertularella crassicaulis
- Hydraire-antenne nemertesie - Nemertesia antennina
- Alcyon jaune - Alcyonium digitatum
- Gorgone blanche - Eunicella singularis
- Anémone bijou - Corynactis viridis
- Anémone marguerite - Actinothoe sphyrodeta
- Anémone encroûtante brune - Epizoanthus couchii
- Anémone encroûtante blanche - Parazoanthus anguicomus
- Madrépore dent de chien - Caryophyllia (Caryophyllia) smithii
- Corail jaune solitaire - Leptopsammia pruvoti
- Lophophorates
- Echinodermes
- Procordés
- Vertébrés
- Congre - Conger conger
- Baudroie - Lophius piscatorius
- Tacaud commun - Trisopterus luscus
- Serran chevrette - Serranus cabrilla
- Dorade royale - Sparus aurata
- Baliste commun - Balistes capriscus
- Targeur - Zeugopterus punctatus
- Petite roussette - Scyliorhinus canicula
- Grande roussette - Scyliorhinus stellaris
- Raie torpille marbrée - Torpedo marmorata
Les espèces exotiques envahissantes ou espèces non indigènes :
- Cnidaires
- Cténaires
- Arthropodes
- Procordés
Répartition géographique
Contrairement à la Méditerranée, la façade atlantique offre aujourd'hui peu de sites artificiels. On notera toutefois ceux présents au niveau des Landes ou au lard Étretat.
En revanche, de nombreuses épaves sont présentes de la Mer du Nord au Pays basque.
La liste des épaves est consultable sur le site du SHOM : https://diffusion.shom.fr/loisirs/plongee-peche/epaves/epaves.html
Recommandations aux BioObservateurs
1 - Intérêts biologiques de l'observation du site
- Les épaves et les substrats artificiels offrent une diversité biologique très intéressante
2 - Recommandations sur le comportement du pratiquant
- Connaître et adopter la charte internationale du plongeur responsable développée par l’association Longitude 181 et qui fait la promotion de gestes responsables
- Faire appel à une structure commerciale ou un club écoresponsable
- Contrôler parfaitement sa stabilité pour ne pas écraser les végétaux ou les animaux et limiter les contacts avec l'habitat
- Plonger sans perturber la faune qui y vit
- Ne pas effectuer de prélèvement d'organismes morts ou vivants
- Ne pas pratiquer le nourrissage des espèces afin de respecter les équilibres naturels et les chaînes alimentaires
- Ramasser les déchets anthropiques dans les fonds marins